De plus en plus d'observateurs remontent des informations sur la présence d'acariens tueurs de varroas dans les ruches "naturelles".
On a trop tendance à l'oublier mais à l'origine, dans nos régions, les abeilles vivaient dans les forêts et trouvaient refuge dans les troncs d'arbres creux ou elles vivaient en harmonie avec d'autres espèces.
Du rôle la colonie d'abeilles dans l'écosystème à l'écosystème de la ruche.
Dans la nature, l'abeille habite en général dans des troncs d'arbres creux; elle occupe la place centrale de son propre écosystème où vivent en équilibre bactéries, virus , champignons, acariens, fausses teignes, .........
Si tous ces "parasites" pris séparément peuvent entraîner la mort d'une colonie affaiblie, ils sont parties prenantes du bon fonctionnement d'une ruche en équilibre. Un des plus emblématiques est la fausse teigne, sans elle dans son arbre creux l'abeille se trouverait très vite devant un problème insurmontable pour elle, la gestion des vieilles cires (cadre abandonné mais aussi cire d'opercules)
En sous-traitant ses cires à réformer tout en empêchant les larves de s'en prendre aux rayons en bon état, l'abeille peut ainsi gérer une partie de ses déchets.
Les acariens s'occupent surtout du recyclage des déchets tombés dans le fond de la cavité mais on a pu observé que certains acariens suceurs adultes montaient dans le nid d'abeilles où ils se nourrissaient de varroas sans s'attaquer au couvain. On a peut-être là une bonne piste pour résoudre en partie le problème du varroa sans produits chimiques et sans recourir à des sélections drastiques désastreuses pour la biodiversité.
Il faut faire attention à ne pas reproduire la même erreur que celle faite avec l'importation des coccinelles asiatiques car en introduisant du vivant étranger à nos écosystèmes, c'est souvent contre-productif. Il vaut mieux, à mon avis, prendre des acariens vivant sur place.